Le Mandement

A ce propos, et dans un souci louable de véracité historique, il convient de considérer les volumes de vin absorbés par les membres du clergé aux temps où les congrégations religieuses détenaient une partie importante des fameux vignobles de Chablis (à l’époque ou vivait l’archevêque de Mayence, elles ne détenaient que 10% environ du vignoble et pas que dans les meilleures côtes, contrairement aux idées reçues).

de l'Archevêque de Mayence (1543)

« Que celui qui, au troisième ou quatrième pot, sent sa raison se troubler au point de ne plus reconnaître sa femme, ses enfants, ses amis … s'en tienne à deux pots, s'il ne veut offenser Dieu et se faire mépriser par son prochain.
Mais que celui qui, après en avoir bu quatre, cinq ou six … reste en état de faire son travail et de secourir au besoin son prochain, que celui-là absorbe humblement et avec reconnaissance la part que Dieu lui a permis de prendre.
Qu'il se garde bien cependant de dépasser la limite de six mesures, car il est rare que la bonté infinie du Seigneur accorde à l'un de ses enfants la faveur qu'il a bien voulu me faire à moi … son serviteur indigne.
Que chacun de vous mes frères, se fortifie donc le corps et se réjouisse l'esprit avec la quantité de vin que la bonté divine a voulu lui permettre d'absorber.
Et selon la tradition, nous n'ajouterons rien à ces précieux conseils, sinon pour vous tous et pour chacun :

AINSI SOIT-IL ! »